Industrie verte : comment nous éco-concevons nos purificateurs ?
Alliant savoir-faire et développement durable, Naolyz est un projet humain avec l’éco-conception au cœur de son ADN. De leur conception à leur fabrication, les purificateurs d’air Naolyz sont pensés durablement et de manière à réduire leur impact environnemental. Pour les fondateurs, il était effectivement primordial d’intégrer cette démarche et cette conscience écologique au plus près de chaque composants de leurs purificateurs. Avec l’aide d’Yves Hillion, responsable scientifique et fondateur de Naolyz, nous parcourons, à travers cet article, les étapes de l’éco-conception des purificateurs et nous revenons sur leur vision de l’industrie verte.
Selon vous Yves, qu’est-ce que l’industrie verte ?
Alors ceci est ma vision est n’engage que moi. L’industrie verte n’est pas du marketing mais plutôt une question stratégique auxquels les dirigeants et porteurs de projet doivent se confronter. C’est une réflexion philosophique sur le choix de créer un produit ou un service qui aura un impact environnemental moindre. L’objectif premier de l’industrie verte est de penser et concevoir un produit ou un service qui tend à être vertueux avec de vraies réflexions autour de l’environnement et de la consommation énergétique et ce, quel que soit le produit ou la technologie.
La question de l’industrie verte doit être posée à chaque étape du processus de conception d’un produit ou d’une technologie, de la réflexion à la fabrication mais aussi à la commercialisation. Il est primordial de pouvoir mesurer l’impact de son produit de sa conception jusqu’à sa fin de vie.
L’hyper croissance n’est pas compatible avec l’industrie verte, il est donc nécessaire de changer de paradigme. Il est aujourd’hui difficile d’être parfait dans la conception d’un produit respectueux de l’environnement mais le plus important c’est de faire part de transparence et de chercher à s’améliorer sans cesse. C’est cela qui est exemplaire.
Pourriez-vous nous parler rapidement de l’éco-conception des purificateurs d’air Naolyz ?
Les purificateurs d’air Naolyz sont fabriqués en Bretagne et plus précisément en Côtes d’Armor avec des partenaires et fournisseurs implantés à 500 mètres du laboratoire. Du sourcing des composants au cycle de vie des produits, tout est pensé pour éco-concevoir les purificateurs le plus vertueusement possible.
Quelles sont les étapes de l’éco-conception des purificateurs ?
La conception
Notre objectif était de créer une technologie la plus respectueuse de l’environnement possible et avec une consommation énergétique réduite. On a créé une technologie qui se régénère, qui se nourrit des polluants pour devenir plus robuste.
Le sourcing
Pour les choix des composants et des matériaux, nous avons sélectionné ceux dont la durée de vie était la plus longue. Pour la plupart, nous avons une visibilité de 10 ans, ce qui nous permet de garantir les purificateurs d’air 8 ans. Nous avons aussi limité et évité l’utilisation de métaux rares en privilégiant les micros-composants et nous restons en veille permanente pour tendre vers une technologie toujours plus verte et plus éco-conçue.
La production et la fabrication
Pour la fabrication et la production des épurateurs d’air, nous nous sommes adossés à un groupe industriel de premier plan, qui possède des sites de production dans différents pays. Grâce à la localisation de ces sites, nous pouvons rendre la technologie accessible à tous avec des prix de vente adaptés. Aujourd’hui tous nos purificateurs d’air sont fabriqués en France, toutefois, si une commande est passée pour l’Afrique, les purificateurs pourront être fabriqués sur le site implanté sur ce continent avec un prix de revient industriel plus bas et donc un prix de vente adapté.
Le transport
Certains de nos partenaires sont situés à 500m du laboratoire, ce qui facilite et allège les déplacements. En effet, toutes les parties design, développement, conception et assemblage sont réalisées sur place.
Cette réflexion touche également la commercialisation et le déploiement du service autour de la technologie. En effet, là encore nous sommes attentifs à notre empreinte carbone et nous limitons nos déplacements, d’autant plus les déplacements en avion. Nous continuons aussi à nous poser des questions sur la maintenance, les déplacements pour un nouveau client afin de limiter les émissions liées à nos déplacements.
L’usage
Grâce aux composants et aux matériaux utilisés, nos purificateurs d’air sont garantis 8 ans et ont un cycle de vie plus long qu’une voiture avec une durée de vie de 20 à 30 ans. Ils sont économes et ont une consommation électrique divisée par 5 ou par 10 par rapport à d’autres épurateurs.
Le niveau de performance de nos appareils, qui traite toutes les problématiques de l’air, permet de diminuer de 20 à 30% la consommation énergétique annuelle d’un bâtiment en réduisant les besoins d’apport d’air neuf de celui-ci.
Leur niveau d’étanchéité est infaillible, ils nécessitent très peu de consommables et ne rejettent aucun composés dangereux grâce à l’utilisation de technologie LED évitant ainsi l’utilisation de mercure présent dans les lampes UV.
Notre volonté de nous passer de l’utilisation du mercure est due au fait que celui-ci est un métal liquide toxique et extrêmement polluant. Il est interdit en France depuis 1999 dans certains produits, comme les thermomètres et les batteries. La bille de mercure présente dans toutes les lampes UV pose donc d’énorme problème de recyclage et constitue une source de pollution majeure de l’environnement.
La fin de vie
Lors de la conception des purificateurs d’air, nous souhaitions un cycle vertueux et nous avons pensé le recyclage des composants et des matériaux. 95% des composants de nos épurateurs sont recyclables ou valorisables.
Quelles problématiques liées à l’éco-conception avez-vous rencontré lors de la production ?
Un grand nombre de pays sont très opaques sur la fabrication des composants, ce qui constitue la principale challenge et axe d’amélioration pour les années à venir. Par exemple, un des composants que nous avons sourcé est australien mais fabriqué en Chine, il faut alors trouver des compromis.
Quelles sont les prochaines étapes et le but ultime ?
Nous travaillons sur le développement de nouvelles technologies qui devraient voir le jour bientôt. En parallèle, nous cherchons à nous améliorer constamment pour concevoir une technologie plus durable, plus verte et cela passe par une veille constante afin de sourcer de nouveaux fournisseurs,composants et/ou matériaux encore plus vertueux. Par exemple, nous sommes actuellement en phase de test sur l’utilisation de matériaux bio-sourcés dans notre conception. L’éco-conception c’est une réflexion quotidienne qui va bien au-delà de nos épurateurs et de notre consommation. Le but c’est d’être exemplaire.